N'ayant pas grand chose à vous raconter cette fois-ci, mis à part mes visites au Museo de America et au Museo Arqueologico Nacional pendant le week-end, je me décide d'ajouter une touche culturelle et historique sur ce blog. Je vais donc vous parler du mouvement culturel "la Movida" qui est apparu durant la transition démocratique espagnole (années 80) à Madrid. Après quasiment quatre décennies de dictature franquiste, les années 80 en Espagne s'ouvrent dans un contexte de renouveau (apparition d'une nouvelle génération en quête de libertés et d'un désir de changement). La Movida naquit à Madrid dans un pays encore marqué par son histoire et entrant à peine dans la démocratie. Ce nouveau courant culturel s'inscrit dans un contexte culturel européen en pleine métamorphose (voir le "new wave" en Angleterre et le mouvement punk). Le quartier de Malasana est le lieu même ou "la Movida" à pris ses racines. Il est important de parler aussi du rôle bénéfique de l'ancien maire socialiste de Madrid face à l'émergence du mouvement, Enrique Tierno Galvan. Ce même mouvement en réaction au passé franquiste se démarque par sa touche culturelle libérale et va peu à peu s'étendre dans toutes les grandes villes espagnoles. Plusieurs domaines (cinéma, musique, peinture, mode et littérature) vont profondément se transformer. L'une des figures les plus connues de ce mouvement est sans nul doute le réalisateur Pedro Almodovar. Cet esprit de la Movida n'a pas seulement eu des répercussions culturelles, elle a aussi particulièrement changé la société (principalement la jeunesse). L'effet le plus visible fut le renouveau de la vie nocturne dans la capitale avec le développement de lieux de rencontre (bars, boîtes de nuit, pubs) autrefois interdit pendant la dictature. Aujourd'hui encore, les traces de ce mouvement persistent dans les mœurs. Les quartiers ou naquirent ce phénomène de société sont aujourd'hui encore les lieux les plus convoités de la jeunesse, des artistes et des touristes.
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