Passage en France

Cela faisait 7 mois que je n'ai pas revu la France et toute mon ancienne vie. Arrivé le 24 mars de l'aeroport Lyon Saint-Exupéry, le jour de l'anniversaire de mon frère, j'ai débuté ma semaine rencontre et retrouvailles avec mes proches et les amis qui sont restés sur Lyon. Ce fut un énorme plaisir de les revoir et de partager nos expériences. J'ai fait un bref passage à mon école ou j'ai pu déposer mes papiers pour les cours de ce second semestre. J'en ai profité pour aller faire un tour dans les locaux, qui n'ont pas du tout changé. Mais cette fois ci, l'IEP était bien vide (tout à une explication, le soir même, la délégation lyonnaise embarquait pour Strasbourg pour l'organisation du Critérium Inter-IEP, une rencontre sportive entre les étudiants des 9 Sciences Po de France qui a toujours lieu fin mars). Forcément, je n'ai pas pu rater leurs départs à minuit sur la place jean jaurès. J'en garde une forte émotion à les voir tous excité et prêt a défendre nos couleurs. Vivement le prochain Crit en terre Parisienne ! De tout ça je garde ces toutes premières impressions que j'ai eu en rentrant chez moi. Cette impression d'avoir perdu certaines habitudes et de perdre ses anciens repères. Croyez-moi, ça fait quelque chose ! Mais très vite, tout revient ou se reconstruit naturellement. En ce moment, je pense à mon prochain retour sur Madrid avec un compte à rebours qui diminue (eh oui ! plus que trois mois à Madrid et va falloir penser au départ...). Je pense également à la confrontation entre l'OL et les Girondins de Bordeaux qui aura lieu ce prochain mardi à Gerland. J'espère vraiment qu'on pourra atteindre les demis ! Ce serait quelque chose !!! Voila, tout est dit, prochain article de Madrid ou le printemps a pris ses quartiers en attendant le passage de mes parents mi-avril !

La loi de mémoire historique

Toujours un peu d'Histoire et de curiosité dans ce blog pour parler en détail des pages noires de l'Histoire d'Espagne et les liens avec l'actualité. Comme vous le savez, l'Espagne fut sous domination franquiste pendant plus d'une quarantaine d'années jusqu'à la mort du dictateur Franco en novembre 75. A partir de cette date s'opère dans la société espagnole peu à peu un retour en surface de cette page noire de l'Histoire. Les crimes du passé ressortent de la mémoire collective après tant d'années de répression et de silence sous la dictature. Bons nombres de ces crimes ont eu lieu pendant la guerre civile mais également pendant la période du régime franquiste laissant bons nombres de familles sans nouvelles de l'un de leurs proches (pour la plupart républicains). De nos jours, c'est sur le domaine politique que ce débat s'actualise en essayant de répondre aux cicatrices du passé et de panser les plaies d'un passé encore très sensible et polémique. En effet, le gouvernement actuel socialiste présidé par José Luis Rodriguez Zapatero depuis 2004 a réussi à ouvrir non sans mal les questions sensibles de ces événements. De ce projet ressort une loi officielle intitulé en espagnol "Ley de Memoria Historica" adopté en 2007 à contenu très polémique visant avant tout à reconnaitre les victimes du franquisme. Dans cette loi, on y trouve des compensations pour les victimes du franquisme, la volonté de localiser les fosses communes de la Guerre Civile et de donner une sépulture digne aux victimes des atrocités de cette guerre. Et enfin, cette loi vise aussi à l'éradication de tout symboles lié à l'ancienne dictature (statues, plaque de rue ayant un nom lié à la dictature, insignes ou mention sur des édifices). De tout ces éléments énoncés, j'ai pu assister fin février à la suppression de l'un des tout derniers symboles encore intact de la dictature, il s'agissait d'une plaque présente au sommet du ministère de l'armée de l'air dans le quartier de Moncloa. Sur la plaque, il y avait une référence claire à Franco. On pouvait y lire "Francisco Franco, Caudillo de Espana". Désormais cette plaque à totalement été refaite, et l'on trouve à la place de l'inscription, un emblème de la Couronne d'Espagne entouré d'ailes. J'ai donc assisté à l'une des dernières pages du débat sur le passé de l'Espagne. Mais sans aucun doute, ce débat restera toujours ouvert grâce aux débats entre historiens, politiciens et intellectuels qui essayent de dégager les vérités de ce passé tourmenté. De mon côté, je suis à moins d'une semaine de mon passage en France. Après 7 mois, je serais de retour pour une semaine dans ma région et j'essaierai de voir le maximum d'amis et de proches. Ca fera un certain break avant de finir mes derniers mois ici à Madrid. Mais n'en parlons pas ! J'en profiterais jusqu'au dernier jour ! C'est ma devise !

Match de légende à S. Bernabeu !

Quelle joie depuis hier soir ! Celle d'avoir assisté à un match de "légende" de mon équipe. Du bonheur à l'état pur que d'être parmi les supporters privilégiés à avoir assister à cette qualification ! Se dire que l'OL vient d'éliminer des huitièmes de finale de la Ligue des Champions le grand Réal Madrid (projet Galactiques 2) ! Ça reste une superbe performance ! J'ai encore énormément d'émotions et je garderais ces souvenirs à vie ! La soirée s'est déroulé vraiment de la meilleure des manières. Il aura fallu attendre la seconde mi-temps pour voir un Lyon renaissant et des grands soirs capable de créer des actions et mettre en péril la cage de Iker Casillas. Ce ne fut pas du tout la même chose en première période ou le Real a déroulé son grand jeu. A ce moment là, l'OL était inexistant, subissait les actions et la vitesse de jeu à la madrilène. Il a fallu à peine attendre la 6ème minute pour voir la premier but de C. Ronaldo. Un but de grande beauté qui m'a vraiment foutu en stress. A ce moment là, le public madrilène était vraiment déchainé. Les chants des spectateurs d'un grand soir étaient présent. Imaginez-moi dans une tribune pleine à craquer d'aficionados madrilènes chantant les plus grands airs du Real Madrid. Attention aux oreilles surtout dans ce stade mythique remplit par 80 000 personnes. Fort heureusement, la pause à permit à Lyon de reprendre son jeu et de retrouver un nouvel esprit. Jusqu'au moment ou arrive le but de Pjanic, et à cet instant précis, un seul bonhomme de la tribune se lève et hurle de joie pour féliciter Pjanic. Enfin, j'entends le chant des lyonnais en face de moi qui débute un "Qui ne saute pas n'est pas Lyonnais !". Bien évidemment, je me suis fait repéré et j'ai reçu des lancers de bouteilles en plastique, des boulettes de papiers, des insultes et des doigts d'honneur. Franchement, à ce point du match, j'étais dans un autre monde et je n'en avais que faire de tout ça ! Les dernières minutes sur l'écran du stade défilent et vient un chant du coté des tribunes lyonnaises. La Marseillaise retentit à Santiago Bernabeu pendant que des milliers de supporters du Réal sortent avec la grimace, l'énervement et la désillusion. Adieu Réal Madrid des plus arrogant ! (la presse espagnole d'ailleurs ne se gêne pas pour les enfoncer rien qu'en lisant les titres de Marca et As). Finalement, cette soirée magique s'achève par une sortie de stade assez stricte, aucun signe d'allégresse ni de couleurs lyonnaises pour ne pas chercher l'embrouille. Arrivé chez moi, l'apéro est servi jusqu'à des heures avancé de la nuit ! Bravo Lyon, Bravo Lloris, Pjanic et Delgado ! Vous venez d'écrire une nouvelle page de l'histoire du club !

De retour de Barcelone !

En cette période comme vous pouvez l'apercevoir, j'enchaine un grand nombre de voyages. Cette fois ci, séjour à Barcelone, deuxième ville d'Espagne se situant sur les côtes de la méditerrannée, assez réputé pour son ambiance nocturne mais aussi lieu d'un certain film connu de tout les Erasmus "l'Auberge Espagnole". Et honnêtement, ce film n'est pas aussi éloigné de la réalité que ça, je trouve au contraire qu'il est vraiment un miroir de la vraie vie à Barcelone. Donc que dire de Barcelone et de mon passage... Quasiment les mêmes sentiments et expressions que pendant mes dernières excursions, toujours le même plaisir intact de découvrir de nouveaux horizons et de pouvoir faire la fête avec mes compagnons Erasmus. J'ai enfin pu aller visiter la Sagrada Familia, monument emblématique de la ville d'une architecture atypique. Bien évidemment, toujours en construction, les travaux devraient s'achever autour de 2026. Qui sait ? J'y retournerais peut-être pour voir le résultat final. Ce que j'aime dans cette construction, c'est que le financement de la Sagrada Familia est totalement privée, il vient des dons d'individus, associations ou entreprises mais aussi des visites. En gros, chacun de nous peut contribuer à la construction de l'Eglise. Dans tout ça, j'ai apprécié le parc Güell au pied des montagnes, un parc ou l'architecte Gaudi a reussi a exprimer l'harmonie entre nature et construction de l'homme. Le résultat est stupéfiant et beaucoup de mondes apprécient s'y croisent pour respirer et se promener. Bref, si je devrais qualifier cette ville, je dirais "étonnante" et bien sûr à ne pas rater pour toute personne de passage en Espagne. Et dire quand même que j'ai failli rater ce voyage en ayant une idée très bête avec mon pote Vincent de veiller toute la nuit en attendant le bus partant a 6h30 du mat'. On a passé la soirée à jouer à la console puis on est parti pour une sortie dans les bars. Rentré chez lui à 4h du mat', on s'est littéralement endormi devant la télé et fort heuresement, j'ai reçu un appel d'un des responsables du voyage me disant de bouger mon c... si j veux pas rater le bus. Chose que j'ai pu faire mais pas pour Vincent trop grincheux et endormi. Résultat, il a du prendre un vol pour nous rejoindre et ne pas foutre en l'air son voyage.

Excursion vers le Sahara

Comme promis, je dépose un article sur l'excursion faite il y a déjà prêt d'une semaine au Maroc. Une excursion qui nous a conduit dans les hauteurs de l'Atlas (chaîne de haute montagne au Maroc). Nous y avons vu des paysages d'une grande beauté mêlant à la fois des décors de verdures, d'aridité et de neiges sur les sommets. Tout simplement magnifique surtout pendant cette période de printemps, les arbres étaient en fleurs sur le long de la route dans la vallée à coté des rivières. La traversée de l'Atlas n'a pas été très rapide, au contraire, il y avait beaucoup de ralentissements et notamment un plus important suite à un éboulement de roches sur la route. La circulation était assuré que sur une seule voie par intermittence (sur la route du retour on a même été fortement ralenti par un accident de la circulation, un choc frontal entre deux voitures assez remarquable). On a aussi pu apercevoir un tout autre style de vie qu'à Marrakech. Des habitants vivant des cultures au bord de la rivière avec des maisons parfois en argile. Il s'agit vraiment d'un confort spartiate. On a aussi eu la chance de voir les voitures en course pour le 4L Trophy. Il semble que la traversée fut la dernière étape avant l'arrivée sur Marrakech. Sortie de l'Atlas, nous arrivons enfin dans les premiers paysages désertique, les étendues désertes nous font face avant d'arriver au final de notre étape, la ville du cinéma marocain, Ouazazarte. Mais peu avant, nous tournons dans un sentier de terre pour aller voir une Kasbah mondialement connu classé au patrimoine mondial de l'humanité, le village de Aït Ben Haddou. Superbe village du passé perché sur une colline bordant une rivière qui s'assèche en été. Après quelques photos et une petite promenade, direction Ouarzazate avec petite virée autour de la vieille ville et des nouveaux quartiers. A nouveau, des décors magique avec une température très chaude frôlant les 32°. Arrive le moment du retour avec des milliers de souvenirs dans la tête et ébahi par la beauté de la nature. Cette excursion aura été un vrai plaisir, quelque chose à ne pas manquer lorsqu'on passe par Marrakech.

Marrakech et plaisir oriental

Et bien voila le voyage le plus attendu de réaliser. Je le qualifierais comme le meilleur de mon année Erasmus parce que je l'attendais énormément et il s'est passé formidablement bien. La température était digne d'un mois de juillet, c'est à dire 30°, on en crevait de chaud. J'ai enfin pu retirer mon pull en sortant de l'avion. Sinon, rien à redire sur l'ambiance de la ville, c'est tout à fait différent de la culture occidentale, dépaysement assuré. J'ai vraiment pris mon pied pendant ces quatre journées à faire des tours dans le gigantesque souk de Marrakech (on y trouve de tout et j'en suis témoin) à faire quelques ballades dans les parcs aux alentours de la ville, à profiter d'un tour de la Médina en calèche, également les promenades sur la fameuse place Jemaa El Fna ou l'on peut voir des charmeurs de serpent, des groupes de musiciens traditionnel marocains, des match de boxe, des stands de restaurant ou l'on mange les plats locaux (tajine, couscous, olives aux épices...). Bien évidemment, j'ai aussi profité d'une journée pour sortir de la ville et partir en excursion sur la chaine de montagne Atlas pour aller à Ouarzazate et enfin toucher les premières surfaces désertiques du Sahara. Il y a tellement de choses à raconter, je crois donc que je vais rédiger un second article sous peu pour parler uniquement de mon excursion. Je n'oublierais pas aussi les instants détente autour d'une shisha sur la terrasse de l'hotel pendant le coucher de soleil avec vue sur le massif de l'Atlas ou encore le passage au hammam qui je dois dire m'a fait un bien fou ! Pendant ce séjour, j'ai croisé pas mal de touristes français qui profitent de leurs vacances, et je dois avouer que ça fait du bien un peu de retrouver sa langue natale et communiquer un peu plus que d'habitude. Bref, quoi qu'il en soit, je suis déjà triste d'être de retour aussi vite ! L'ambiance de la ville attire énormément même si elle fatigue beaucoup. Dur dur d'oublier tout ça ! C'est là qu'on s'aperçoit que le temps passe à une vitesse folle. Et à présent place à ma prochaine sortie en fin de semaine à Barcelone. Pas le temps de rester sur place comme on dit ! Mais ça ne me dérange pas trop. Sur l'actualité de Madrid, je reprends mes cours et je finalise mes choix de cours pour le second semestre.